Alors que la gestion du foncier en Côte d’Ivoire suscite des débats, le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, monte au créneau pour défendre les réformes en cours. Il s’est prononcé lors d’une visite d’inspection, le mercredi 19 février 2025 dans la ville d’Abidjan. Entre héritage du passé et perspectives d’avenir, il détaille les avancées et les défis d’une gestion foncière en pleine transformation.
Face aux critiques et aux polémiques récentes sur la gestion du foncier en Côte d’Ivoire, le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, a tenu à clarifier la situation.
C’était le mercredi 19 février 2025, lors d’une visite d’inspection, pour apprécier l’état d’avancement des sites de l’Hôtel Sebroko à Attécoubé, des Tours C et F dans la commune du Plateau.
Selon lui, jamais le foncier urbain n’a été aussi sécurisé et encadré qu’aujourd’hui.
S’il reconnaît l’héritage d’un passé marqué par des dysfonctionnements, il insiste sur les efforts considérables déployés pour renforcer la transparence et éviter les dérives du passé.
« Nous avons hérité d’un passé qui contient de gros problèmes, mais nous les évacuons progressivement tout en travaillant sur le présent et l’avenir », a affirmé le ministre.
Il rappelle que l’État a mis en place des outils comme le Système intégré de gestion du foncier urbain (SIGFU) afin de sécuriser l’ensemble du processus, de la délivrance des actes jusqu’à leur validation officielle.
Des polémiques jugées artificielles et politisées
Bruno Nabagné Koné dénonce également des contestations qu’il qualifie d’infondées, voire manipulées à des fins politiques.
« Ces polémiques auraient pu naître il y a quelques années, mais pas aujourd’hui. Donc, si elles naissent aujourd’hui, c’est bien parce qu’elles sont artificielles. Elles sont peut-être politiques aussi. Et puis, nous savons qu’il y a beaucoup d’adversaires à nos réformes. Et ce sont ces adversaires-là qui aujourd’hui s’agitent et donnent l’impression que le problème se trouve dans un camp, alors que le problème est sans doute chez eux-mêmes », soutient-il.
Il affirme que les réformes mises en place sont en train de transformer le secteur et de limiter certaines pratiques douteuses.
Bruno Koné cite notamment la délivrance de 34 725 Attestations de Cession Définitive (ACD) en 2023, dont seulement une infime partie fait l’objet de litiges.
Pour lui, cette proportion démontre les progrès réalisés et la volonté du gouvernement d’instaurer une gestion foncière plus rigoureuse et équitable.
Le ministre conclut en réaffirmant l’engagement de son département à poursuivre ces réformes pour garantir une transparence totale et éviter toute forme de spéculation illicite sur le foncier urbain.
« Nous n’avons jamais autant produit d’actes et sécurisé autant qu’aujourd’hui », martèle-t-il, appelant à la vigilance face aux tentatives de désinformation sur le sujet.
Maria Kessé